Explosion, collision... Beaucoup de morts...

Les accidents, n'ont pas manqués sur les sous-marins classiques. Si la fuite d'eau qui s'est produite le 10 décembre 85, à bord du « Dauphin » (série Narval), en plongée par 200 m au large de Lorient, n'a pas eu de conséquences sur la vie des hommes ni celle du bateau il en a été autrement le 22 octobre 1983, près du port de Sète, quand la « Doris » (classe Daphné), alors en surface, a été victime d'une explosion dans le local où se trouvait la batterie électrique : 2 morts, 5 blessés dont le commandant sérieusement touché aux jambes par le périscope d'attaque au moment de l'explosion.

La Sirène coule à Lorient, le 11 octobre 1972, suite au remplissage d'un tube de torpille défectueux. Le bateau a été récupéré, et remonté, il a ensuite pu reprendre du service.

Le 19 Février 1971, le sous-marin "Flore" (série Daphné) a pris l'eau au large de Toulon, suite au mauvais fonctionnement de l'installation d'air. Il était en plongée périscopique. Il est remonté à la surface et à été remorqué.

Le 20 août 70, le «Galatée» est entrée en collision en surface, au large de Toulon, avec un sous-marin sud-africain de classe Daphné "SAS MARIA VAN RIEBEECK" (comme le «Galatée»). Bilan : 6 morts et plusieurs blessés. La coque du GALATEE a été endommagée à proximité du compartiment de propulsion, entrainant son remplissage non contrôlé par les axes du moteur qui ont été déplacés par la force de la collision. Après le choc, il a fallu condamner le poste arrière qui faisait eau par une des lignes d'arbre. Comme les diesels continuaient à tourner à bord alors que les clapets de sécurité du tube d'air avaient fermés celui-ci, l'intérieur est tombé en dépression jusqu'à l'arrêt des moteurs. Une grande partie de l'équipage était inconscient et heureusement que le Galatée se dirigeait vers la côte. Il a été ensuite échoué par le commandant, le Capitaine de Corvette Lauga, afin d'empêcher la perte totale du bateau. Il a été récupéré ( voir photographies ) et la partie de la coque endommagée a été remplacée par une nouvelle section. La partie initiale de la coque a été donnée aux Africains du Sud et se tient maintenant à côté de l'entrée de l'école des sous-mariniers en ville de Simons.

Il est à noter qu'un accident à bord du «Galatée» s'était déjà produit en Manche lors d'une plongée profonde : sa barre arrière serait restée coincée à plus toute donnant une pointe négative au batiment de plus de 60°. Bien que les moteurs aient été mis rondement arrière, l'avant du sous-marin aurait touché le sable. Heureusement, la profondeur était peu supérieur à 100 m.



 




Editions photographiques Marius Bar


 



Le 4 mars de la même année : l' «Eurydice» ( même classe ) a explosé et coulé à pic alors qu'il était en immersion à 35 miles de Toulon ( Latitude : 43.16 N , Longitude : 6.80 E ). L'épave repérée est complétement disloquée et les corps n'ont jamais pu être remontés.

Le 27 janvier 1968 la «Minerve» a coulé à pic au large de Toulon ( 52 morts ).

Le 4 avril 1966, le sous-marin «Narval» effectuait des manoeuvres au large de Lorient lorsque 3 matelots furent emportés par une lame. Le commandant Goubelle se jeta à la mer pour sauver ses hommes. Il périt, comme eux, noyé. Le lieutenant de vaisseau Fauve (futur commandant de la «Minerve»), était commandant en second du «Narval» lors de ce drame.

Le 24 septembre 1952, la «Sybille» du type S britannique n'a pas réussi à remonter à la surface, sans doute victime d'une explosion, au large de Camarat ( Latitude : 43.16 N, Longitude : 6.81 E) à Toulon (46 morts). Il était en exercice d'entrainement avec l'escorteur Le Touareg. La commission d'enquête a retenu comme probable une faute du personnel qui n'était pas familier au matériel anglais comportant moins de sécurités automatiques. L'épave n'a pas été retrouvée malgré l'énorme tâche d'huile venue en surface qui donnait une bonne approximation de l'endroit du naufrage. Il y avait 900 m de fond.

Le 5 décembre 1946, le sous-marin L 2326 ( ex-U boat allemand récupéré par la France après sa capture par les anglais), commandé par le LV Charles Avon, a coulé à pic à 20 milles de Toulon, en manoeuvre d'immersion ( 24 morts ). La position de l'épave n'est pas connue.

Le 5 mars 46, le sous-marin «Orphée» a explosé à Casablanca ( 2 morts )...

 





Editions photographiques Marius Bar


 

 

Les sous-marins nucléaires français n'ont pas, non plus, été épargnés par les accidents :
Le 17 août 1993, Le Rubis sous-marin nucléaire d'attaque entre en collision avec le pétrolier le Lyria. 3000 tonnes de brut s'échappent d'une brèche de 5m.
Le 3 mars 1994, l'Améthyste, sous marin nucléaire d'attaque heurte le fond (fausse manoeuvre), la coque est détruite.
Le 30 mars 1994, l'Emeraude, sous marin nucléaire d'attaque en exercice entre Toulon et la Corse, subit une rupture de canalisation par 190 m de fond. Il remonte d'urgence en 100 secondes provoquant une seconde fuite de vapeur sèche à 300 degrés. Dix marins périront brulés.

 

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